À 8h, nous embarquons sur le Moldova, le bateau qui nous ramène
à Tulcea. À bord, je tombe sur Christelle-Laure, sa mère et sa sœur –
décidément, ce voyage sera placé sous le signe des retrouvailles inattendues !
Christelle-Laure est ma compagne de route, celle avec qui j’ai commencé à
vadrouiller autour de Iasi (c’était en février, et nous allions de monastère en
monastère, avec Gaël, le troisième larron).
Je rencontre aussi Romain et François, qui passent deux mois à
faire du stop entre Turquie, Roumanie et Bulgarie.
Et puis un jeune Allemand qui profite de cinq mois de liberté
pour sillonner les routes d’Europe (il vient de passer un examen qui doit être
l’équivalent du bac, et il a décidé de « tracer son chemin », tente
sur le dos, avant de commencer l’université).
Bref, nous ne manquons pas de compagnie !
À Tulcea, 5 heures plus tard, c’est l’heure des séparations. Ute
et Michel prennent la route vers le sud, Romain et moi allons à Bucarest. Nous
partageons un dernier verre, lançons des invitations : visiblement l’idée
de venir nous voir en France et de découvrir les oiseaux de la côté d’Azur ne
leur déplaît pas. En Baie de Somme, il doit aussi y avoir pas mal de belles
choses à voir, côté volatiles.
Les 4 heures que nous passons dans un minibus sont longues et
étouffantes. Une fois à Bucarest, à la nuit tombée, nous retrouvons le rythme
citadin et allons nous balader dans le vieux quartier. Visiblement, c’est le
repaire de tous les bars branchés. Romain me réinvente une vie : « tu
t’imagines, si tu étais venue à Bucarest ? Tu serais venue boire des
cocktails ici ! [ton rêveur] ». Je fais la moue. Moi, j’aime bien
Iasi, plus modeste, plus réservée peut-être. Mais c’est vrai que de Bucarest on
tombe vite amoureux. Surtout quand au détour d’une rue surgit un petit bijou
aux couleurs sidérantes.
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