Ce matin, je me fais violence pour affronter le froid et
rejoindre à pied la bibliothèque universitaire (de ce point de vue, je suis
bien située : j’habite à 15 minutes de la bibliothèque, dans la même rue).
Je récupère mes ouvrages dans la salle de lecture et je m’installe au deuxième
étage, avec les autres doctorants. Le silence est religieux. Personne n’utilise
d’ordinateur. Les gens écrivent sur de vieux bureaux d’écoliers. J’ai l’impression
d’avoir fait un bond dans le temps. Je reste ici une paire d’heures, perdue
dans une rêverie ouatée (il fait chaud, vraiment chaud, et dehors quelques
flocons tombent). Impossible de me concentrer sur les livres en roumain ouverts
devant moi. Ce n’est pas très grave, l’important est de créer des habitudes,
des conditions de travail agréables – l’effort intellectuel viendra ensuite. Je
suis un moteur diesel, il faut du temps pour me lancer.
Comme il me reste une petite heure avant mon cours de langue
roumaine, je m’arrête au Café Sage, juste en dessous de la bibliothèque. Là c’est
un vrai coup de cœur : l’endroit est petit, rempli de plantes et de
livres, et propose mille sortes de thé et de café. J’opte pour un smoothie
banane-mangue-yaourt, il me faut des forces pour suivre ce que dira Claudia.
Je rentre chez moi, à 17h, avec un nouveau mode en poche :
le conjunctiv, équivalent du
subjonctif français.
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